Cabinet d’ophtalmologie

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Glaucome

Types de glaucome à l'oeil

Le glaucome

Qu'est-ce que c'est ?

Le glaucome est une maladie fréquente après 40 ans. Elle se caractérise par la destruction progressive du nerf optique (le nerf chargé de transmettre le message visuel depuis la rétine vers le cerveau) sous l’influence de plusieurs facteurs de risque dont le plus fréquent est l’hypertonie oculaire.

Les signes principaux sont une élévation pathologique de la pression intra-oculaire (PIO), un élargissement de l’excavation de la papille (extrémité antérieure du nerf optique visible à l’examen du fond d’œil) et des altérations irréversibles du champ visuel, dont la sévérité est parallèle à l’atteinte du nerf optique. Dans les stades évolués, la détérioration du champ visuel entrainera une baisse de la vision centrale pouvant mener à la cécité.

II existe plusieurs formes cliniques du glaucome. La plus fréquente est le glaucome chronique à angle ouvert. II existe également des glaucomes à angle fermé, des glaucomes à pression normale (PIO normale mais papille excavée et altérations du champ visuel), ou encore des glaucomes secondaires à d’autres pathologies oculaires, et des glaucomes induits par la prise de corticoïdes par voie générale ou
locale. Un glaucome juvénile, avant 40 ans, sera souvent d’évolution rapide et sévère.

Le glaucome chronique à angle ouvert

Dans le glaucome chronique à angle ouvert (aussi appelé glaucome primitif à angle ouvert), le trabéculum (qui constitue la principale voie de drainage de l’humeur aqueuse hors de l’œil) devient moins perméable : le liquide s’accumule dans l’œil et la pression s’élève. La pression élevée abîme progressivement le nerf optique. Le glaucome primitif à angle ouvert est de très loin le glaucome le plus fréquent.

Facteurs de risque pour un glaucome

Tout le monde est susceptible de présenter un glaucome. Mais il existe certains facteurs qui augmentent ce risque comme les antécédents familiaux (30% des glaucomes ont un caractère héréditaire), l’âge, la myopie forte, les traumatismes, la prise de corticoïdes et les problèmes cardiovasculaires.

Diagnostic et surveillance clinique

Le glaucome étant une maladie qui ne donne, en son début, aucun symptôme, tout l’enjeu est de le dépister le plus tôt possible car le pronostic visuel dépend de la précocité de la prise en charge.

Dépister un glaucome

Pour dépister cette affection occulaire, un examen complet est nécessaire avec :

  • Prise de l’acuité visuelle : elle sera conservée au début de l’atteinte mais diminuera au stade tardif,
  • mesure de la pression intraoculaire,
  • mesure de l’épaisseur de la cornée,
  • examen de l’angle irido-cornéen : l’angle irido-cornéen est l’angle délimité par la face antérieure de l’iris et par la face postérieure de la cornée,
  • examen d’imagerie du fond d’œil: rétinographie, Tomographie en Cohérence Optique (OCT) de la tête du nerf optique et des cellules ganglionnaires maculaires,
  • examen du champ visuel : il permet une évaluation subjective de la fonction visuelle et permettra d’affirmer le diagnostic.

 

Ces examens doivent être répétés régulièrement afin d’apprécier l’évolution du glaucome, selon un rythme dépendant de la gravité de l’atteinte (2 à 4 fois par an).

Traitement du glaucome

II n’existe pas de traitement curatif du glaucome mais plutôt des traitements consistant essentiellement à réduire la PIO par des médicaments (diminuant la sécrétion de l’humeur aqueuse ou facilitant son élimination), le laser (trabéculoplastie) ou la chirurgie (trabéculectomie, sclérectomie).

Le traitement ou l’opération du glaucome ne peut ni supprimer le glaucome, ni améliorer la fonction visuelle, ni réparer les lésions dues au glaucome, qui sont irréversibles. La surveillance rigoureuse et régulière de la PIO, de l’aspect de la papille optique et de l’évolution du champ visuel est essentielle.
Le traitement en première intention est médical, à base de collyres.

  • La chirurgie du glaucome avec drain iSTENT : elle consiste à placer, en passant par l’intérieur de l’œil, un ou des drain(s) au travers des voies d’écoulement de l’humeur aqueuse pour faciliter son évacuation hors de l’œil par les voies naturelles et donc abaisser la pression oculaire. Cette chirurgie se fait à la fin de la chirurgie de la cataracte.
  • Trabéculectomie : réservée pour les cas sévères.

Le glaucome chronique à angle fermé

On appelle fermeture de l’angle le fait que la périphérie de l’iris vienne s’apposer contre le trabéculum et l’obstrue. Le pronostic et le traitement sont différents suivant que le patient soit vu au stade de risque de fermeture, au stade de fermeture, ou au stade de glaucome chronique par fermeture de l’angle.

Symptômes provoqués par ce type de glaucome

La crise aiguë de fermeture de l’angle, improprement appelée glaucome aigu, est une extrême urgence ophtalmologique. Le blocage total de la sortie de l’humeur aqueuse hors de l’œil provoque une élévation brutale de la pression intraoculaire. L’œil devient rouge et très douloureux avec souvent de violents maux de tête. Ce blocage doit être levé en extrême urgence. Des nausées et des vomissements sont parfois présents. La pupille est dilatée et ne réagit pas à la lumière. Le diagnostic repose sur la mesure de la pression intraoculaire et l’examen de l’angle, parfois difficile si la cornée est déjà œdémateuse.

Les facteurs de risque des glaucomes à angle fermé sont différents, le mécanisme initial étant principalement anatomique (notamment l’hypermétropie, ou le développement d’une cataracte qui augmente le volume du cristallin).

Traitement préventif pour ce glaucome : l’iridotomie

Ces glaucomes sont les seuls à pouvoir bénéficier d’un traitement préventif : l’iridotomie au laser. Elle est pratiquée de façon préventive donc, si un risque important de fermeture de l’angle existe, et à plus forte raison si une fermeture de l’angle est constatée. L’iridotomie, même si elle permet de rouvrir l’angle, ne supprime pas tout risque. Une surveillance doit être maintenue.

L’iridotomie est un petit trou réalisé au laser dans l’iris. Celui-ci permettra de rétablir un équilibre entre la partie postérieure et la partie antérieure de l’œil, mais ne fera pas baisser la pression intra oculaire de votre œil. Le but de cette intervention est d’éviter une montée rapide et très importante de la pression intra oculaire secondaire au blocage des liquides dans l’œil.